Nos neurones sont boostés par la présence d'autrui

30/09/2017

Récemment, une recherche menée par des équipes françaises vient de souligner l'existence de nouvelles populations de neurones sociaux localisées sur l'ensemble de notre cerveau. Les équipes ont constaté que le cerveau ne sollicitait pas les mêmes neurones selon qu'il se trouvait ou non en présence d'un congénère, alors que la tâche à exécuter était quant à elle parfaitement identique.


Nombre de neuroscientifiques tentent de mieux saisir le fonctionnement de notre cerveau lorsque nous sommes en présence d'autres personnes. Jusqu'alors, nous pensions que les fonctions sociales du cerveau se regroupaient dans les régions cérébrales spécifiques, les « zones sociales » du cerveau. 

Or, récemment, une recherche menée par des équipes françaises vient de souligner l'existence de nouvelles populations de neurones sociaux localisées sur l'ensemble de notre cerveau. Les équipes ont constaté que le cerveau ne sollicitait pas les mêmes neurones selon qu'il se trouvait ou non en présence d'un congénère, alors que la tâche à exécuter était quant à elle parfaitement identique. Si cette nouvelle peut paraître sans saveur pour le commun des mortels, c'est une véritable révélation pour les spécialistes de la question !

Pour parvenir à ce constat, les auteurs ont invité des singes à associer deux images entre elles sur un écran. Et pourtant, lorsque le singe réalisait cette tâche en présence d'un autre singe, une population spécifique de neurones (qui n'avait pas de lien avec la tâche en cours) s'activait, à la grande surprise des chercheurs. 

Des neurones qu'ils baptisèrent des neurones « sociaux ». À l'inverse, lorsque le singe effectuait cette tâche seul, une autre population de neurones entrait en action, que les auteurs baptisèrent des neurones « asociaux ». 

Le plus inattendu est que le degré d'activation de ces neurones sociaux était proportionnel au niveau de réussite du singe de la tâche en cours. Ces neurones sociaux permettraient donc d'améliorer significativement la performance d'un individu en présence d'un congénère, une fonction propre aux espèces vivant en groupe, que l'on nomme la facilitation sociale.

Marie Demolliens et al., « Social and asocial prefrontal cortex neurons. A new look at social facilitation and the social brain », Social Cognitive and Affective Neuroscience, 11 avril 2017.

La suite c'est par ici : Sciences Humaines

Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer