Le sommeil

17/01/2019

Un adulte se met en réel danger s'il dort moins de six heures par nuit. Les courts dormeurs existent. On estime entre 1 % et 3 % de la population ceux qui sont génétiquement programmés pour se contenter de quatre à cinq heures et demie de sommeil par nuit. Pour tous les autres, une nuit devrait durer entre sept et huit heures, exceptionnellement six heures. Jamais au-dessous. Celui qui, en vacances, dort systématiquement trois heures de plus que d'habitude (passant de six heures à neuf heures par nuit, par exemple) doit se poser des questions : il est sans doute en forte privation de sommeil.

A quels problèmes de santé un déficit de sommeil nous expose-t-il ?

La privation de sommeil, même relativement légère (une heure de moins par rapport au temps habituel), a des retentissements sur le métabolisme et le fonctionnement de notre organisme. Nous en sommes sûrs, désormais : le manque de sommeil nous tue.

D'abord il modifie deux hormones digestives. Il accroît la ghréline, qui stimule l'appétit, et diminue la leptine, qui régule la satiété et le stockage des graisses dans l'organisme. Qui dort moins a davantage faim le lendemain et stocke davantage ce qu'il ingère. Plus la privation de sommeil est grande, plus ces effets sont importants, surtout chez l'enfant. Il y a donc un lien direct avec la prise de poids, l'obésité, et tout cela favorise le diabète.

Outre une grande fatigue, des troubles de l'humeur et des temps de réaction beaucoup plus longs, de récentes études ont montré que les adultes qui dorment moins de sept heures sur 24 heures étaient plus susceptibles de déclarer 10 problèmes de santé chroniques, dont des maladies cardiaques, du diabète, de l'obésité, de l'asthme et la dépression, comparativement à celles et ceux qui dorment sept heures ou plus par période de 24 heures. Les enfants sont également touchés, plus sensibles encore que les adultes. 

Pour se sentir en forme, éviter les accidents, être performant au travail et pour toutes les raisons santé évoquées ci-dessus, mieux vaut dormir d'un sommeil de qualité, idéalement entre 7 et 9 h par nuit. Si ce n'est pas votre cas, et que vous souhaitez passer à nouveau de bonnes nuits, faites-vous aider d'un spécialiste.


Phases du sommeil

Notre sommeil n'est pas continu. Il est constitué est constitué de plusieurs cycles successifs, en moyenne 4 à 6 par nuit.

Un cycle de sommeil dure environ 90 minutes environ et est composé de plusieurs types de sommeil répartis entre :

  • Sommeil lent léger 
  • Sommeil lent profond (très récupérateur) 
  • Sommeil paradoxal (période pendant laquelle nous rêvons)

Pour mieux comprendre le sommeil vous pouvez cliquer sur le lien ci contre : 

Sommeil.org

Articles liens ici : LeMonde - SciencePost -SantéNutrition

Références

(1) Itani O, Jike M, Watanabe N, Kaneita Y. : Short sleep duration and health outcomes: a systematic review, meta-analysis, and meta-regression. Sleep Med. 2016 Aug 26. pii: S1389-9457(16)30138-1. doi: 10.1016/j.sleep.2016.08.006.
(2) Al Khatib HK, Harding SV, Darzi J, Pot GK. The effects of partial sleep deprivation on energy balance: a systematic review and meta-analysis. Eur J Clin Nutr. 2016 Nov 2. doi: 10.1038/ejcn.2016.201.
(3) Simon SL, Field J, Miller LE, DiFrancesco M, Beebe DW. : Sweet/dessert foods are more appealing to adolescents after sleep restriction. PLoS One. 2015 Feb 23;10(2):e0115434. doi: 10.1371/journal.pone.0115434. eCollection 2015.
(4) Chaput JP. : Is sleep deprivation a contributor to obesity in children? Eat Weight Disord. 2016 Mar;21(1):5-11. doi: 10.1007/s40519-015-0233-9.
(5) Gutiérrez-Repiso C, Soriguer F, Rubio-Martín E, Esteva de Antonio I, Ruiz de Adana MS, Almaraz MC, Olveira-Fuster G, Morcillo S, Valdés S, Lago-Sampedro AM, García-Fuentes E, Rojo-Martínez G. : Night-time sleep duration and the incidence of obesity and type 2 diabetes. Findings from the prospective Pizarra study. Sleep Med. 2014 Nov;15(11):1398-404. doi: 10.1016/j.sleep.2014.06.014.
(6) Tobaldini E, Costantino G, Solbiati M, Cogliati C, Kara T, Nobili L, Montano N. : Sleep, sleep deprivation, autonomic nervous system and cardiovascular diseases. Neurosci Biobehav Rev. 2016 Jul 7. pii: S0149-7634(16)30218-4. doi: 10.1016/j.neubiorev.2016.07.004.
(7) Leng Y, Cappuccio FP, Wainwright NW, Surtees PG, Luben R, Brayne C, Khaw KT. : Sleep duration and risk of fatal and nonfatal stroke: a prospective study and meta-analysis. Neurology. 2015 Mar 17;84(11):1072-9. doi: 10.1212/WNL.0000000000001371. Epub 2015 Feb 25.
(8) Sabrina T Wiebe, Jamie Cassoff, and Reut Gruber : Sleep patterns and the risk for unipolar depression: a review. Nat Sci Sleep. 2012; 4: 63-71.
Vikesh Khanijow, Pia Prakash, Helene A. Emsellem, Marie L. Borum, David B. Doman : Sleep Dysfunction and Gastrointestinal Diseases. Gastroenterol Hepatol (N Y). 2015 Dec; 11(12): 817-825.

Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer