Adolescents : et s’il était temps de les lâcher ?

28/10/2017

Jusqu'où les parents devraient-ils s'investir dans la scolarité, les activités et l'épanouissement de leurs enfants ? De nombreux psychologues et sociologues constatent ces derniers temps le trop plein d'attention déployé par les «parents hélicoptères », ainsi désignés car ils restent en position stationnaire au-dessus de leur progéniture, à l'affût du moindre de leurs besoins.

La prise en charge de l'adolescent par ses parents (ce qui consiste à faire à sa place ), lui envoie deux messages implicites : 

- Le premier, c'est qu'on l'aime, c'est pour cela qu'on est inquiet pour lui ; 

- Le deuxième, c'est qu'on l'estime tellement incapable qu'il nous semble essentiel de faire les choses à sa place. 

En dépit de la qualité du premier message, le deuxième message qui est très confortable pour l'adolescent à court terme, est en fait assez destructeur de sa confiance en lui. « Tu n'es pas capable » lui dit-on en substance.

Notre approche, fondée sur la thérapie dite « brève et stratégique » née de l'école de Palo Alto, nous amènent,  à nous poser la question suivante : est ce que ce ne seraient pas précisément toutes ces modalités de prise en charge qui génèrent la léthargie chez cet adolescent ?

La démobilisation qui désole les parents et leur semble incompréhensible - en dehors d'une mauvaise volonté ou d'un problème psychique de la part de leur fils - devient, dans cette perspective circulaire, une réponse logique à une prise en charge excessive.

Cette prise en charge excessive peut revêtir plusieurs formes, le parent d'adolescent inquiet étant très créatif pour la mettre en œuvre. Il y a la stimulation affectueuse et souriante, Il y a aussi la promesse de récompense, ou de sanction, tenues ou pas. Il y a aussi les discours fleuves sur la crise économique et tout autre subterfuge qui consistera à prendre à son propre compte de parent, la motivation qui devrait pourtant être celle de l'adolescent.

Nous proposerons à chaque patient un nouveau comportement, à 180° de ceux qui maintiennent le problème pour lequel vous êtes venus chercher une solution. Avec cette idée, que cessant d'être alimenté par ces tentatives de régulation, le problème diminuera et la souffrance s'apaisera.

source : the conversation

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